Votre gamme de produits de beauté, de soin ou d’hygiène répond à un cahier des charges strict élaboré en concertation avec des experts. Toutefois, vous souhaitez aller plus loin dans votre démarche qualité. Obtenir un ou plusieurs labels cosmétiques témoigne de votre engagement et de votre volonté d’amélioration continue. Kisaco vous présente les principaux labels cosmétiques et leurs limites d’évaluation.
📢 ACTUALITE 2024 – L’impact de la directive Green Claims sur les labels et les allégations environnementales !
En mars 2024, le Parlement Européen a ouvert la voie à l’adoption de la Directive Green Claims. Consultez notre infographie pour comprendre comment cette directive va impacter les allégations environnementales et les labels cosmétiques. Cliquez sur le lien ci-dessous pour y accéder :
Parallèlement à la labélisation de vos cosmétiques, vous pouvez aussi en mesurer l’impact environnemental : changement climatique, utilisation des ressources, couche d’ozone… Avec 16 indicateurs, la méthode européenne vous permet de comprendre l’empreinte de votre produit et de communiquer auprès des consommateurs.
Un label cosmétique symbolise la validation de plusieurs critères d’impacts établis par un organisme compétent en la matière et indépendant.
De très nombreux labels cosmétiques existent, certains sont des labels cosmétiques bio qui s’attachent à mettre en avant l’origine « biologique » des constituants d’un cosmétique.
Les labels des cosmétiques engagent les entreprises dans une démarche d’amélioration continue et rassurent les consommateurs sur l’origine des matières utilisées et sur l’ensemble du cycle de vie du produit de beauté (emballage, processus d’extraction, utilisation, fin de vie, etc.).
Les entreprises sont soumises à plusieurs interrogations quant aux labels cosmétiques à choisir pour valider la qualité de leurs produits :
1. À quel label cosmétique se fier pour faire évaluer un produit de beauté ?
2. Sur quels critères se base un label cosmétique bio pour certifier un produit d’hygiène et de soin ?
3. L’impact environnemental, sociétal et économique de mes produits sera-t-il réellement évalué dans son ensemble ?
4. Puis-je être accusé de greenwashing si j’utilise un pseudo-label cosmétique ?
5. Quel organisme est à l’origine de la création du label cosmétique ? Est-il réellement indépendant de toute marque cosmétique ?
6. Quels seront les contrôles obligatoires à réaliser sous forme d’audit ?
7. Quel est le coût d’obtention d’un label cosmétique au regard de son intérêt pour le consommateur ?
Faire apposer un logo sur l’emballage de sa gamme de cosmétiques est porteur de sens et mérite une attention accrue de la part des industriels.
S’engager dans une démarche de labélisation permet à une entreprise de cosmétique d’entrer dans un processus d’amélioration continue.
Même si vous pensez être entouré de partenaires respectueux de la législation et de vos valeurs, la loi dans la filière cosmétique se durcit tandis que les progrès scientifiques se multiplient. Être en contact régulier avec un organisme indépendant de certification permet d’être tenu informé des évolutions et de les prendre en compte dans le perfectionnement de vos processus.
Obtenir un label pour un cosmétique ou pour toute une gamme n’est qu’une première étape dans votre implication pour l’environnement. L’intérêt du processus de labellisation réside justement dans ce suivi constant de la qualité d’un produit.
Un label s’obtient en cochant les cases de grilles d’évaluation. Une note est attribuée pour chaque critère. Être parfait est pour ainsi dire impossible. Vous avez une marge d’amélioration sur laquelle travailler chaque année.
De nouveaux processus d’extraction moins gourmands en eau viennent de voir le jour ? De nouvelles molécules plus performantes et plus saines pour la santé viennent d’être homologuées ? Vous améliorez la composition de vos cosmétiques chaque jour en rejoignant un label.
Être en mesure de juger de la qualité de son travail est indispensable, mais demander l’avis d’un organisme indépendant, impartial, neutre et compétent vous permet d’aller encore plus loin dans votre démarche et votre réflexion.
Vos clients n’ont plus besoin de détailler la composition de vos produits si un label cosmétique leur assure que vous répondez à leurs critères (sans OGM, sans test sur les animaux, ingrédients AB, emballage recyclable, etc.).
Vous augmentez votre crédibilité tout en rassurant vos clients.
Faire labéliser une gamme de produits de beauté nécessite du temps, de l’argent, l’envie de s’améliorer et la conscience que consommer différemment s’impose.
Pour pérenniser votre entreprise dans l’industrie cosmétique de demain, obtenir une labellisation vous engage durablement pour réduire l’impact de vos produits sur l’environnement et la santé.
Des dizaines de labels cosmétiques peuvent être obtenus. Kisaco a listé les plus transparents du marché pour vous guider vers celui qui répond à vos attentes et à vos objectifs.
Le label Demeter assure au moins 90 % d’ingrédients issus de l’agriculture biodynamique et 10 % certifiés AB dans le produit de beauté et un emballage recyclable.
Les cosmétiques labellisés AB et Eurofeuille présentent les particularités suivantes :
• Absence de produits chimiques de synthèse, d’OGM et de traitements ionisants
• Arômes exclusivement naturels
• Traitement uniquement biologique des matières premières
Le label COSMOS, et plus spécifiquement COSMOS Organic, exige que le produit de beauté répondent aux impératifs suivants :
• 95 % des végétaux présents dans le produit de beauté sont issus de l’agriculture biologique
• Au moins 20 % de la formule est composée d’ingrédients AB (10 % pour les produits à rincer)
• Les emballages se recyclent
Parmi les principaux critères permettant d’être labélisé EU Écolabel, on retrouve :
• Seuil de toxicité à respecter pour les organismes aquatiques
• Agents tensioactifs facilement biodégradables
• Autorisation d’un emballage primaire seulement
Un produit cosmétique labellisé Cosmebio :
• Se compose à 95 % naturels ou transformés d’origine naturelle
• Contient un maximum 5 % d’ingrédients synthétiques
• Est élaboré avec 10 % minimum d’ingrédients bio
Le label Fairtrade attache une importance particulière au sein de ses critères de notation à :
• Interdiction des produits chimiques dangereux et des OGM
• Protection des forêts primaires
Natrue fait partie des labels cosmétiques bio les plus plébiscités, car il privilégie les ingrédients naturels tout en présentant des contraintes strictes sur d’autres critères :
• Interdit les OGM, les parfums, les silicones et les produits artificiels sauf certains pigments, minéraux et conservateurs
• Favorise les emballages réduits, recyclables, voire réutilisables, sans plastiques halogénés
• Interdit l’expérimentation animale
Le label cosmétique Nature&Progrès s’attache à faire respecter les critères suivants :
• Matières premières végétales certifiées AB
• Interdiction des ingrédients pétrochimiques, synthétiques (sauf exception), matières premières animales, lubrifiants à base de silicones, OGM, huile de palme, huiles et graisses de synthèse
Le label Slow cosmétique attache une importance particulière à :
• Absence d’ingrédients synthétiques, de la pétrochimie ou de polluants potentiels
• Zéro déchet pour les emballages recyclables
• Aucun test sur les animaux
Pour être labellisé Soil association organic, un produit cosmétique doit :
• Contenir des produits venant de l’agriculture biologique, dont 100 % pour les ingrédients végétaux et 70 % d’ingrédients naturels
• Être élaboré sans additifs, traitements, nanomatériaux ou OGM
• Présenter un emballage restreint et si possible sans PVC
Nordic Swan impose également des restrictions particulières pour délivrer son label cosmétique :
• Interdiction de certaines substances nocives, dont les filtres UV
• Exigences strictes sur la biodégradabilité, la toxicité sur les organismes aquatiques, la bioaccumulation des produits et sur les parfums
• Limitation de la quantité d’emballage par dose
Le risque pour une entreprise en quête d’une labellisation consiste à s’orienter vers « les pseudo-labels ».
Plus faciles à obtenir, car moins exigeants et malgré tout connus du public, ils représentent une tentation importante pour prouver rapidement ses engagements et sa responsabilité.
Malheureusement, la labellisation des cosmétiques constitue une démarche contraignante et stricte fondée sur des analyses complètes.
Placer sur vos cosmétiques un label qui n’en est pas vraiment un ou qui utilise des critères de notation non exhaustifs desservira votre marque.
Même si les labels présentés font partie des plus reconnus du marché et que leurs critères de sélections sont drastiques, ils négligent certains impacts.
Ces lacunes contribuent à créer beaucoup de labels cosmétiques qui se focalisent sur des problèmes différents et complémentaires, mais parfois aussi redondants et non exhaustifs.
Estimer l’empreinte environnemental d’un produit cosmétique est complexe, car les flux entrants et sortants sont multiples et pas toujours maîtrisés.
Aujourd’hui, aucun label ne prend en compte tous les impacts… Mais il est possible d’évaluer quantitativement l’empreinte environnementale des cosmétiques grâce à des analyses de leur cycle de vie.